L’EXPLOITATION AGRICOLE

Un outil de production

L’exploitation agricole de l’EPLEFPA d’Aurillac s’étend sur 170 hectares de surface agricole utile conduits en agriculture biologique. Les parcelles sont majoritairement attenantes aux bâtiments de l’exploitation près de l’établissement, d’autres se situant à 5 Km du site.

La surface est à 95 % en herbe, les cultures de maïs et de céréales sont présentes sur 5 hectares. Le parcellaire dédié à la pâture est conduit en pâturage tournant afin d’optimiser la production d’herbe.

Les troupeaux se composent de :

  • 55 vaches laitières de races Prim’Holstein et Brune des Alpes, avec transformation d’environ 50% de la production en AOP Salers et Cantal fermier bio
  • 45 vaches allaitantes de race Salers, conduites en race pure avec production de broutards, de réformes sous label rouge et de reproducteurs

L’équipe de l’exploitation est composée d’une directrice et de 4 salariés présents à temps plein, chacun responsable d’une production :

  • Une référente troupeau laitier
  • Un référent troupeau allaitant
  • Un référent parcellaire et matériel
  • Un fromager

Les bâtiments sont attenants au lycée, au CFPPA et à l’OFA, ce qui facilite l’accès des apprenants au quotidien.

Un outil de formation

La mission principale de l’exploitation est d’être un support de formation pour les apprenants tant du lycée que de l’OFA et du CFPPA. Les jeunes et les adultes viennent non seulement en visite, en travaux dirigés ou en travaux pratiques avec leurs enseignants, mais aussi seuls pour réaliser des stages. Les sujets d’étude sont nombreux et variés : zootechnie, agronomie, sécurité au travail, bâtiments, agro-équipement, économie, écologie, agro-écologie et même anglais. Tous les documents professionnels sont accessibles à tous les enseignants par les logiciels professionnels ou par le réseau informatique de l’établissement.

Un outil d’expérimentation

Les projections à l’horizon 2030 de l’IDELE (Institut de l’Elevage) dressent un tableau préoccupant pour l’élevage français, en l’absence d’un sursaut des installations ou du retour à la croissance des cheptels dans les exploitations encore en place. Ces projections sont la résultante directe d’un manque cruel d’attractivité du métier d’éleveur et de ses conditions de travail.

ans ce contexte, l’exploitation se veut être un outil d’expérimentation et de projets en phase avec les enjeux nationaux. Elle souhaite innover sur différents objectifs, tout en veillant à l’optimisation économique afin de dégager un revenu agricole satisfaisant :

  • Diminuer la pénibilité au travail
  • Tendre vers les 35 heures de travail hebdomadaire
  • Améliorer le bien-être animal
  • Améliorer les conditions sanitaires
  • Décarboner l’exploitation agricole

L’EPLEFPA d’Aurillac souhaite laisser aux jeunes futurs installés l’empreinte d’un métier moderne en phase avec les enjeux sociétaux actuels par le biais de :

  • L’innovation organisationnelle, avec notamment des essais en mono-traite
  • L’innovation en connectique et robotique, avec des investissements sur les postes pénibles, répétitifs et chronophages
  • L’innovation technique, avec des essais en silphie perfoliée (grande vivace herbacée pouvant atteindre 3m de haut avec un pouvoir méthanogène très important comparable au maïs)

C’est ainsi que l’exploitation agricole de l’EPLEFPA souhaite devenir un showroom de l’innovation, qui permettrait à chacun de trouver des outils, techniques et méthodes de travail adaptés à son exploitation, ainsi que les études technico-économiques en lien.

Les projets mis en place sur l’exploitation nous permettent également de soutenir l’idée qu’une exploitation extensive de montagne gérée en agriculture biologique peut largement s’inscrire dans une démarche progressiste.

Un outil d’animation du territoire

Enfin, la ferme sert aussi de support pédagogique, d’expérimentation et de vulgarisation pour de nombreux organismes para-agricoles locaux : Groupement de Défense Sanitaire, Chambre d’agriculture, Contrôle Laitier, etc. Dans ces cas, ce sont des agriculteurs qui sont en travaux pratiques ou en visite. Des visites sont organisées aussi pour des écoles (maternelles, primaires), des collèges et même des groupes de particuliers (Conseils de quartier) qui souhaitent découvrir une ferme à taille réelle. Comme tous les agriculteurs peuvent le faire, nous participons à la vie locale professionnelle à travers les assemblées générales des différentes structures, les réunions de CUMA (Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole), de GVA (Groupement de Vulgarisation Agricole) et d’autres journées techniques.